Un film sur la jeunesse de Rambo est en préparation, avec Noah Centineo dans le rôle principal. Mais le véritable problème n’est pas le casting : c’est l’absence totale de Sylvester Stallone dans les décisions autour de son propre personnage.
Sylvester Stallone a révélé en 2024 qu’il verrait Ryan Gosling comme seul héritier légitime de John Rambo. « Ryan m’a dit qu’il se déguisait en Rambo pour aller à l’école et qu’il se sentait lié au personnage. Si je devais passer le témoin, ce serait à lui », expliquait-il à Jimmy Fallon lors du Tonight Show.
Mais Hollywood a pris une autre direction. Millennium Media développe un film sur les années Vietnam de Rambo, avec Noah Centineo dans la peau du jeune soldat. Un choix qui ne choque pas en soi : attendons de voir ce que l’acteur apportera au rôle. Le problème est ailleurs — Stallone n’a tout simplement pas été consulté.
L’histoire se répète. Comme pour Rocky et la saga Creed, l’acteur est progressivement marginalisé. Dans Creed III, il n’apparaît même plus à l’écran et n’a aucun pouvoir créatif, malgré son titre de producteur. La raison est connue : Stallone a cédé tous ses droits de Rocky dès 1976 au producteur Irwin Winkler. Depuis, il se bat en vain pour récupérer au moins une part symbolique de son œuvre.
« Je suis le seul laissé pour compte », déplore-t-il. Après plus de quarante ans à façonner Rocky et Rambo, Stallone se retrouve doublement exclu : il ne détient ni les droits juridiques, ni le contrôle créatif, et voit désormais ses héros évoluer sans lui.
Sans Stallone, pourtant, ni Rocky ni Rambo n’existeraient. Et aujourd’hui, il en est réduit à spectateur des légendes qu’il a lui-même créées.